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Titre du blog : ECRIRE PAR DESSUS TOUT.
Auteur : alain_girard
Date de création : 24-11-2015
 
posté le 12-12-2015 à 21:24:12

A Mon Père




A Mon Père


Nous vivions dans le Livradois-Forez
dans une petite maison que, pour trois bouchées de pain,
le docteur d'Ambert vendit à mes parents.
Mes deux soeurs, elles, naquirent à Grandrif
(900 metres d'altitude)
Mes parents décidèrent de descendre dans la vallée
(600 mètres d'altitude)
près d'Ambert
dans un village nommé:
Goye 
c'est là où je vis le jour.
C'était le 13 octobre 1952.
Ma maman eut ses premières contractions,
alors on envoya le fils d'un fermier à vélo
chercher le médecin
mais le temps qu'il fit l'allée-retour,
le temps que le médecin arriva...
Les fermières s'étaient réunis près de ma maman
et Mon Père
qui avait accouché une femme
sur un bord de route
pendant la guerre de 40 
était là bien sûr!
Je ne pleurai pas, je ne hurlais pas
je n'urinai pas!
Il fallait un geste pour me donner la vie!
Qui l'eut?
Mon Père!
Il me donna une fessée...
Ainsi je me mis à crier
à envoyer mon urine
sur la blouse de Madame Bonnefoie
(c'est son nom et il en dit long)
C'est d'ailleurs Elle qui me raconta tout ceci...
 
Mon Père mourut dans cette maison
où je vis le jour, seul,
abandonné...

A présent que j'ai reproduit la vie
de Mon Père comme pour le remercier
de m'avoir sauver la vie à ma naissance 
j'ai écrit ces quelque vers:


À Mon Père

extrait de: J'écris Tes Cris

http://des.mots.au.monde.pagesperso-orange.fr/page_pere_7.htm


C'est là où tu mourus qu'on me donna la vie
Là où j'ouvris les yeux que tu fermas les tiens ;
Est-il en quelque endroit une pareille envie
De respect pour un lieu que celle qui me tient ?

Est-il d'autres séjours dans l'espace et le temps
Où l'homme s'en alla au silence des rêves
Là même où commencèrent ceux de son enfant,
Est-il un lieu, un lien, une pareille sève ?

Je ne sais si jamais je reverrai l'abri
Où l'odeur de la mort et l'aube de la vie
Se mêlèrent trompeuses, sans aucun détour,
Se mêlèrent les cris de douleurs et d'amour ?

Peut-être qu'incertain, maladroit, équivoque ,
J'irai traîner mes pas aux échos de la terre
Qui t'a enseveli, là-bas, où tout évoque
A mon cœur, aujourd'hui, ce que c'est qu'être Père !



Goye, Mon Village Natale
dans le Livradois-Forez
Puy de Dôme



Alain Girard

Année inconnue

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Commentaires

biquette le 13-12-2015 à 09:27:31
Tes vers sont superbe , bravo
biquette le 13-12-2015 à 09:26:42
Bonjour Alain superbe hommage pour ton pére , j'en suis toute émue ...Je vois que tu as des souvenirs de ta jeunesse , il est bon parfois de se remémorer des tas de choses qui restent a jamais grâvé dans notre tête , passe une belle soirée a++++Lili